Constats en matière de mobilité

Le caractère spécifique de la situation socio-économique du Grand-Duché de Luxembourg, à savoir une croissance économique et démographique très forte, accompagnée d’une augmentation considérable du nombre d’emplois, induit un besoin croissant des déplacements et donc des besoins accrus en termes de mobilité.

La diffusion massive de la voiture comme mode de déplacement privilégié du fait notamment de sa disponibilité et sa rapidité a entraîné, avec la croissance permanente des déplacements au cours des dernières années, une saturation et une congestion des réseaux de transports, surtout aux heures de pointe.

La situation actuelle en matière de mobilité se caractérise par une dégradation continue de la situation de trafic. Or, assurer une bonne accessibilité tant interne qu’externe au pays, constitue un élément fondamental en vue de rester compétitif d’un point de vue économique.

S’y ajoute les questions de l’impact environnemental, de la santé, du potentiel économique et de la cohésion sociale dans le respect d’une approche intégrative. Par ailleurs, le lien entre développement territorial et mobilité, respectivement transports n’est plus à établir, puisque seul une urbanisation dense et compacte permet un fonctionnement efficace et attrayant de la mobilité active (marche à pied, vélo) et des transports publics. Ainsi, sont à préconiser des affectations mixtes et un développement plus dense permettant de rapprocher les gens de leur lieu de travail et des services nécessaires à leur vie quotidienne. La voiture pourrait alors devenir un choix plus qu'une nécessité. Partant, imaginer la mobilité de demain, implique une conception différente à la fois de nos territoires, et plus particulièrement de nos villes, mais également de nos modes de vie.

En effet, en analysant les déplacements quotidiens, on a constaté qu’en 2009, seuls 13% de ces déplacements ont été réalisés à pied ou à vélo. La mobilité active, considérée à l’heure actuelle comme un mode de déplacement largement dédiée aux loisirs, devra à l’avenir être considérée, au vu de ses multiples avantages, comme un mode de transport à part entière et il s’agira de la développer considérablement. Ceci est d’autant plus nécessaire que la moitié des déplacements motorisés quotidiens du pays se font à l’intérieur d’une même région et que 40% des trajets quotidiens sont inférieurs à 3 km.

A côté de la mobilité active, le Luxembourg comptabilise quotidiennement pas moins de 1,66 million de trajets motorisés (incluant les transports individuels motorisés et les transports en commun).

Deux tiers de ces déplacements motorisés quotidiens sont réalisés aux cours des heures de pointe le matin et en fin d’après-midi, ce qui entraîne, à ces moments précis, une surcharge manifeste des principaux axes routiers et ferroviaires. Il incombe d’observer que les charges des axes routiers et ferroviaires se retrouvent aux mêmes points critiques, à savoir les portes d’entrée de la capitale et les grands axes reliant l’agglomération de la capitale aux autres régions du pays et aux pays voisins.

En outre, la Gare Centrale, le seul pôle d’échange train-bus existant dans la Ville de Luxembourg, est débordée par le flux énorme de voyageurs arrivant en train et qui se précipitent pour la plupart vers les transports en commun par bus desservant le Centre-Ville et le Kirchberg. Les bus, quant à eux, sont entravés pendant les pointes journalières sur certains axes routiers ou ils empruntent les mêmes voies de circulation que le trafic individuel et se retrouvent bloqués au même titre que les automobilistes, accumulant ainsi d’importants retards. S’y ajoute que vu qu’aujourd’hui la plupart des lignes de bus régionales et locales traversent l’axe central (avenue de la Liberté/boulevard Royal), celui-ci se trouve régulièrement saturé de bus aux heures de pointe

Dernière mise à jour