Apaisement du trafic

L’apaisement du trafic présente un double intérêt. D’une part, le ralentissement voire la réduction du trafic automobile améliore la sécurité des piétons et des cyclistes et, d’autre part, la plus-value urbanistique offre un environnement écologique et convivial aux riverains.

Il ne s’agit pas de vouloir simplement édicter de nouvelles limitations de vitesse par l’installation d’une panoplie de nouveaux panneaux de signalisation ou de feux rouges mais d’aménager les rues de manière à modifier le comportement des automobilistes et à mieux gérer la circulation, notamment par le changement des parcours ou des flux de circulation. La rue, par son aménagement, dicte au conducteur le comportement qu’il doit adopter.

L’utilisation de la voie publique est repensée, en ce sens à promouvoir les jeux d’enfants, le passage constant des piétons en particulier des enfants, des personnes à mobilité réduite et des personnes âgées ainsi que la circulation des vélos.

Sécurité routière

Distance d’arrêt = distance de réaction + distance de freinage

L’abaissement de la limitation de vitesse de 50km/h à 30km/h ou 20km/h permet de réduire sensiblement la distance d’arrêt des véhicules en cas de freinage d’urgence.

En effet, un conducteur roulant à 30km/h ne parcourt que 13,5 mètres (distance de réaction de 9 mètres et distance de freinage de 4,5 mètres) avant de s’arrêter, tandis qu’un conducteur roulant à 50km/h a besoin de 27,5 mètres (distance de réaction de 15 mètres et distance de freinage de 12,5 mètres).

L’urbanisme

Dans les zones à trafic apaisé, la fonction résidentielle et de convivialité prime sur la fonction de desserte et de distribution automobile. Ces rues peuvent devenir un espace public attractif et de qualité, un lieu de rencontre, de détente, l’adresse et la carte de visite des résidents. Dans l’aménagement de nouveaux quartiers, les mesures urbanistiques priment sur les solutions techniques pour modérer le trafic.

Il y a nettement moins d’importance à attribuer à l’organisation de l’espace-rue dans le sens de sa longueur en faveur de subdivisions en différents segments ou séquences spatiales.

Les éléments d’aménagement et de conception urbanistique (implantation des constructions, fronts bâtis, reculs, gabarits, aménagement de l’espace public) devront être choisis de façon à sensibiliser l’automobiliste à adapter sa vitesse, à accentuer l’attractivité et la fréquentation de l’espace-rue pour tous les usagers.

En fait, l’implantation des constructions a un impact direct sur l’attractivité de l’espace-rue. Dans sa conception, le gabarit va de façade en façade. La qualité spatiale se définit par un traitement approprié de l’espace (respect de l’échelle du quartier), un réaménagement adapté de la voirie (géométrie du tracé) et un choix approprié des matériaux, de l’éclairage et des plantations.

Aux fins de réduire la vitesse, les sections identiques et des segments rectilignes sont à limiter à une longueur maximale recommandée de +/-125m dans une zone résidentielle ou une zone de rencontre. Ces segments devront être accompagnés par des séquences urbanistiques (placette, perspectives, arrêtes bâties).  

D’autres éléments continus et rectilignes, comme par exemple les bordures, les clôtures et murets, les alignements d’arbres, les bandes plantées, les lampadaires, devront présenter des segments courts, afin qu’ils ne prononcent pas d’avantage l’espace longitudinal de la voirie et qu’ils n’incitent point l’automobiliste à accroître sa vitesse.

En ce qui concerne l’organisation des surfaces de stationnement public, il y a lieu de favoriser des emplacements regroupés de petites unités indépendantes plutôt que parallèles à la rue. L’organisation et l’aménagement de ces surfaces doivent non seulement tenir compte de l’aspect fonctionnel, mais aussi de l’aspect visuel et écologique du lieu.

Des resserrements, des ouvertures (éléments bâtis, orientation des façades, pignons arrêtes, seuils), des plantations (arbres isolés, allées, alignements), des décrochements horizontaux de la voirie (placette, usoir), ainsi que le mobilier urbain (banc, abri bus, éclairage, éléments de jeux) devront mettre visuellement en évidence les fonctions de rencontre et de séjour outre la fonction de circulation de l’espace-rue.

En vue de garantir la sécurité routière de tous les usagers (espace partagé), il importe que ceux-ci puissent bénéficier d’une vue dégagée dans un environnement proche et d’une protection dans des espaces étroits et à vue limitée (p.ex. bordure rehaussée, plantation d’un arbre à un endroit spécifique…). (extr. Brochure Apaisement Trafic).

La Commission de circulation de l’Etat a publié des brochures pour promouvoir l’apaisement du trafic:

  • apaisement du trafic à l’intérieur des agglomérations;
  • aménagement d’infrastructures sur la voirie hors agglomération;
  • passages pour piétons en agglomération.

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